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Permis de chasse • De caresser Milo avec le dos de la main • D'embrasser Raphaelle sur la joue • De regarder la manucure de Margaret • De filmer le dos de Scylla
Sujet: House dream •• ft. Raphaëlle Orfèvre Mer 6 Juin - 6:43
Encore trop tôt pour préparer sa journée et trop tard pour aller se rendormir, Percy errait. L’insomnie lui était agréable. Plic plic plic. Une odeur de rouille le suivait depuis maintenant quelques heures. Plic plic plic. Plus rien. Ça avait séché sur son tee-shirt, sur ses mains, son visage. Sentir ses bras couverts de rouge sang refroidi le contentait d’un plaisir discret. Une lubie un peu décalé, un peu morbide. Dans sa main droite, il tenait encore les morceaux de viscères du morveux. Ca pendouillait, ça ballotait entre ses doigts crispés. Le liquide blanc ou crème s’arrêta de couler. Les bords commençaient à rendre marron, à coaguler. Il ne se souvenait plus pourquoi il l’avait gardé dans la main. Il haussa des épaules avant de balancer la masse visqueuse sur le bord du chemin. Les diodes rouges sur les caméras étaient éteintes. Dans une trentaine de minutes environs, le type de la surveillance remettrait le système en route. L’administration était à cheval sur ce qui était susceptible de mettre à mal la réputation de St-Gregorian. Personne n’avait vu Percy sortir. Ni entrer. Personne. Un air de mambo l’accompagna jusqu’à l’aile Nord.
Les pensionnaires ne dormaient pas. Ils faisaient semblant. Dans la nuit, un gosse s’était réveillé en crise. Avait hurlé des injures. Blasphémé le Sauveur. Allez tous vous faire foutre. Qui passait par là s’en occupait. Du reste de la nuit, les adolescents purent suivre de leur chambre les vociférations du dissident, les beuglements des surveillantes, le fracas des coups portés sur un squelette en miette. Quand les derniers heurts s’élevèrent en sons gras et sirupeux, qu’on écouta le trainement macabre d’un cadavre sanguinolent, un long silence s’imposa dans les couloirs. Un surveillant clôtura cet évènement sordide d’un ordre aboyé. Silence. Deux heures plus tard, la porte du dortoirs des demoiselles grinça lourdement.
A pas feutré, Percy s’approcha. Il savait dans quel matelas elle s’endormait. Un calme lourd, disloqué par la chaussure boueuse du surveillant. Quand les gamines dormaient pour de bon, on pouvait apprécier les gémissements angoissés, le frottement paresseux des draps ou des nez sifflants. On n’entendait seulement que leur effroi de savoir Percy entre leurs coussins. Il enjamba un corps tendu, posa un genou face à un lit. La couverture dessinait subtilement les hanches d’une gamine. Endormie ou pas. Il approcha le nez à ses cheveux. Inspira l’odeur de sueur et d’amande. L’austérité féminine. Il se souleva et s’installa confortablement sur le rebord de son lit. Il l’observa quelques secondes. La courbe de son nez, le bombé de son front. La boucle de ses cheveux. Même dans le noir, il voyait ses cernes marquées. Une main tremblante et poisseuse se posa sur sa joue chaude d’une nuit d’été. Le sang séché rendait la caresse râpeuse. Percy pencha son corps au-dessus de la gamine et souffla dans son oreille.
Raphaelle. Raphaelle, réveilles-toi, s’il te plait. J’ai envie de parler. J’ai juste envie de parler. S’il te plait.
Raphaëlle M. Orfèvre
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Sujet: Re: House dream •• ft. Raphaëlle Orfèvre Mer 6 Juin - 7:31
" Quand je marche dans la vallée de l'ombre de la mort, Je ne crains aucun mal, car tu es avec moi... » — Cantique de David
Elle fila dans la salle de bain avec sa brosse à cheveux et des ciseaux. Elle mouilla ses cheveux puis les brossa, pour ensuite les couper un peu, pour enlever les parties mortes, simplement. Elle se surprit en train de chanter doucement des cantiques de son enfance, distraite de la tâche qu'elle effectuait. Elle brassa la tête, cheveux prêts, et fila dans une cabine individuelle, comme tous les soirs. Elle commença à chuchoter un « Je vous salue Marie », puis reprit les ciseaux de tout à l'heure, releva le bas de son pyjama... Elle épongea pour ne pas tâcher le tissu, elle se sentit soulagé d'un poids.
Elle s'était couchée, comme tous les soirs, la tête trop pleine pour ne serait-ce espéré rêver. Elle ne pouvait s'empêcher de penser. C'était un tourbillon infini de mots dans lequel elle s'engouffrait tous les soirs, et lorsqu'elle trouvait le sommeil, ce n'était bien que d'épuisement. Pourtant, cette tempête cérébrale était bien vide de sens. Un vide qui prend toute la place. Un vide viscéral qui lui rappelait que la seule vraie voie est celui du Seigneur, car c'est lui qui donne un sens aux misérables vies de cette planète.
Le sommeil la gagna vers les petites heures.
Un bout d'un moment, quelque chose changea : un poids supplémentaire sur son lit. Cela faisait en sorte qu'elle touchait la planche de bois sous son matelas. Cela la réveilla légèrement, mais ne préféra ne pas bouger, surtout lorsqu'elle sentit un souffle un peu trop prêt de son visage. Toutefois, cela ne dura pas longtemps, elle se dit même qu'elle avait probablement imaginé cela, mais un dos de main râpeuse passa sur sa joue. C'est à ce moment-là qu'elle sa ouvrir un peu les yeux, savoir qui était le visiteur nocturne qui lui faisait l'honneur de venir la réveiller.
Percy-John Brummel, l'un des surveillants du centre et là, sur le bord du lit. Elle se frotta les yeux et tenta de ne pas avoir l'air trop mêlé.
— Raphaelle. Raphaelle, réveilles-toi, s’il te plait. J’ai envie de parler. J’ai juste envie de parler. S’il te plait.
Elle se redressa doucement et passa ses cheveux à l'arrière de ses épaules. Sa vue se fit plus claire, et le reflet de la lumière de la lune laissa voir que la peau de Percy-John n'était pas immaculée. Elle passa sa main tout près, comme pour constater, puis lui sourie.
— Oui, bien sûr. Tout ce que vous désirerez. Toutefois, j'ose vous proposer de sortir de cette chambre, de peur que mes congénères ne se réveillent au son de nos voix...
Un ton aussi solennel était presque ridicule, mais devant les autres, il le fallait. On ne sait jamais qui dort réellement dans les dortoirs. Apparemment qu'il y a des gens qui ne dorment plus jamais lorsqu'ils mettent les pieds au centre. Elle sortir de ses couvertures et eut un frisson désagréable.
Percy-John Brummell
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Sujet: Re: House dream •• ft. Raphaëlle Orfèvre Sam 9 Juin - 15:27
Besoin compulsif d’une chaste affection. Percy attrapa la main de la gamine qui s’enfuit hors des dortoirs. Il n’avait pas le droit de faire ça. Elle non plus. La nuit rendait bien sur la situation. Silence architectural qui fait taire les conflits de l’âme. Il se laissa guider par Raphaelle. Par habitude, il venait déposer ses vilaines conduites et se faisait pardonner auprès de sa sainte. La mauvaise langue laissait courir beaucoup de bruits. Les réputations se forgeaient rapidement, ici. Celle de l’adolescente la précédait. Elle terminera dans les ordres et vieille fille à trente ans. A quarante, on lui proposera de prendre la place de la Mère Sup’. Et à la soixantaine, quand les rides auront finies de creuser son beau front blanc et lisse, elle nommera une gamine qui lui ressemblerait pour succéder au titre. Tout roule, tout est comme prévu. St-Gregorian était une horloge bien réglée avec ses rouages prévisibles et ses cliquetis limpides. Dans le couloir, les pupilles de Percy distinguèrent les lueurs des étoiles à travers les lucarnes. Il attira Raphaelle.
Il posa son dos contre le mur et glissa au sol. A ses pieds, il se sentait bien. Rassuré. Il enroula des bras nerveux autour de ses hanches et ses mains montèrent s’accrocher à son tee-shirt. Sa joue se frotta affectueusement contre une jambe à la pilosité naissante. Percy lui demanda, dans sa grotesque position si elle allait bien. Si elle avait été sage. Lui, il avait essayé. C’est important de le dire. Il lui demanda si elle avait regardé un garçon. Ce n’est pas grave. C’est naturel, tu sais. De sa grandeur d’adolescente, Percy se sentait soudain dominé. Il tira la gamine vers le bas, l’obligeant à s’asseoir à ses côté. Allez. Ne t’inquiète pas. Ses mains cherchèrent à attraper toujours plus haut, tout abaisser à son niveau. Arrivé à ses épaules, il se cala confortablement contre elle. Il s’humidifia les lèvres et lui demanda ce qu’elle avait fait aujourd’hui.
Racontes-moi. Et après je te dirais ce que j’ai fait, moi. Tu veux bien, dis ?
Il avait encore les mains couvertes d’une teinture brune vermeille. Son tee-shirt parlait de lui-même de sa soirée. Longue à n’en pas douter. Ses doigts qui écaillaient encore du sang séché se baladaient gentiment sur ses bras. Percy cherchait une inclinaison confortable. Le menton sur son épaule. La nuque contre elle. Il termina par trouver sa disposition, la tête sur ses genoux. Il passe une main dans ses cheveux et insista lourdement pour qu’elle continue son récit, lui complimenta sur sa voix et avoua aimer l’entendre parler.
[HS: Si je joue ton personnage, fais-moi signe. Oh ! Et ta sign'. <3 God Damn ! Tout pleins de méduuuses ... ]
Raphaëlle M. Orfèvre
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Sujet: Re: House dream •• ft. Raphaëlle Orfèvre Dim 10 Juin - 18:14
— Je ne regarde jamais les autres garçons.
Un simple mot aurait pu trahir les réelles envies de Raphaëlle. C'était l'une des raisons récurrentes des punitions que la jeune fille s'infligeait. Les autres garçons. Sa pensée était par moment trop baladeuse, il fallait la ramener à la raison. Ses goûts pour les hommes plus âgés sont déplacés, elle les ravalait sans cesse. À cette simple question, sa réponse fut froide, vide, déconnectée, les yeux perdus dans la lucarne du couloir. Elle passa une main mécanique dans les cheveux de celui qui tenait ton chandail, la tête appuyée contre sa cuisse. Il lui posa plusieurs questions, dont celle-ci, plus tôt indécente. Elle ne lui en voulait pas, ce n'était qu'un simple agneau perdu. Elle l'aimait quand même, il reprendrait le droit chemin, elle le savait. Elle était là pour cela, pour lui. Elle l'aiderait. Elle savait aussi que ses intentions n'étaient pas mauvaises, mais le tout était maladroit, tristement maladroit. Un fidèle égaré dans l'ombre.
Il la tira à son niveau, elle le rejoint avec joie. Il tenta de trouver une position confortable pour discuter, se confesser. Raphaëlle se laissait faire, elle appréciait tant ces moments. Elle ne pouvait s'empêcher d'apprécier la vulnérabilité de l'homme couché sur ses genoux, qui lui jouait dans les cheveux... Elle sourit. Elle pouvait en faire ce qu'elle voulait, et elle le savait. Mais elle n'était pas de celles qui en abusent. Pureté. Il fallait simplement guider cet homme vers la lumière. Percy, triste âme perdue si attachante, lui implorait de lui raconter sa journée. Elle passa sa main sur la joue de l'homme, et sa voix s'éleva doucement.
— Percy, tu sais qu'ici, les jours se suivent et se ressemblent. Mais ça me plaît, il ne faut pas croire que je me plains de ce qui m'arrive. Je remercie chaque jour le bon Dieu de m'avoir amené ici, et que nos routes ce soient croisées. Aujourd'hui, j'ai eu mes cours, j'ai mangé et je me suis repentie. Un peu ennuyeux, finalement, non ? Oh, et j'ai coupé mes cheveux.
Elle rit légèrement. C'est un fait : sa vie n'avait rien d'exceptionnel en soi. Mais elle savait que le Seigneur avait un plan pour elle. Elle faisait donc tout sagement, sans que personne ne lui reproche rien. Elle observa le chandail de Percy, maculé de sang d'un inconnu, ses bras, visiblement forts, mais souillés du péché de la nuit, ses yeux, profond comme parfois ses désires pouvaient l'être. Elle ne put s'empêcher de penser que bien qu'elle ait pu lui faire faire n'importe quoi, si ce dernier le désirait, il pouvait tout aussi bien la broyer en de millions de petites miettes. Elle se surprit ensuite à le trouver beau, et leva les yeux afin d'oublier. Le mal.
— Aujourd'hui, je me suis repentie d'avoir souhaité du mal à une fille qui m'énerve dans ma classe. J'ai récité cinq prières à la Sainte-Mère, puis j'ai fait ce que l'on devrait tous faire...
Elle fit bouger ses orteils, afin de faire grouiller les tendons qui passaient juste sous ses incisions. Elle passa une main dans ses cheveux blonds, puis retourna sur le visage de Percy.
— Voilà. Et toi, Percy, raconte moi. C'est toujours plus intéressant que moi.
Elle appréciait la chaleur et le poids du corps de l'homme couché sur ses genoux.
Percy-John Brummell
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Sujet: Re: House dream •• ft. Raphaëlle Orfèvre Sam 16 Juin - 8:33
Ça doit faire drôlement mal.
Il siffla de douleur. Mima la compassion et passa une main caressante entre ses orteils mutilés. Appuya sur les lambeaux secs pour se concentrer sur la réaction de la gamine. C’était du travail amateur, sale, imprécis. Percy considérait ses pieds minuscules. Sa main à lui remonta le long du tibia, de la rotule. Resta un instant sur sa cuisse et il retourna à la contemplation de son visage. Sa pudeur était adorable. Charmante. Ridicule. Elle disait beaucoup de conneries. Des broutilles inutiles, des banalités assommantes. Le simple plaisir de l’entendre. Ecouter sa voix de petite fille. Toute innocente des horreurs du centre et pleine d’une singularité lugubre propre à ses pensionnaires. Son paradoxe était gentil. Mignon.
C’est qui cette fille ? Elle t’as fait quelque chose ?
Percy plongea dans un prêche sur la paix de l’âme, le bonheur, la gentillesse, l’ouverture d’esprit. Il proposa de s’occuper de sa copine. Elle n’avait qu’à lui demander. L’ironie de sa tirade commença là où il suggéra ses charitables services. Il rajouta qu’elle était belle. Embraya sur sa journée. Expliqua comment il avait dû faire le tour du village à pied. Rajouta que la prochaine fois, elle pourrait venir. Étala ses souvenirs sur le repas du midi. Insulta ses collègues. Puis sa main s’accrocha au pyjama de Raphaelle, avança sur ses hanches. Tout son corps bascula sur le côté et il enfouit son visage dans son haut. Un son intraduisible, inaudible s’échappait du fond de sa gorge. Des genres d’excuses. Des gémissements, la demande pathétique d’être pardonnée devant Dieu. Percy appuyait fort son front contre le ventre de l’adolescente. Enfin, il retomba sur le dos et observa encore son visage.
Je crois que c’est mal. J’ai tué ce gosse et je ne sais même pas comment il s’appelle. Je vais aller en Enfer, Raphaelle. Je vais aller en Enfer parce que j’ai aimé le sentir remuer entre mes mains. Et toi, tu seras loin. Auprès du Seigneur. J’ai peur, Raphaelle. J’ai peur qu’au moment du Jugement, je sois seul. Viens avec moi. L’enfer, avec toi, ça ne peut pas être si terrible.
Ses doigts se baladaient nerveusement sur son visage d’ange. Savoir s’il pensait ou non ce qu’il disait n’avait pas son importance. Il voulait lui montrer l’endroit où il avait inhumé le corps. Ce n’était pas sa faute. Justifier son crime par le désir puissant de soumettre par la violence. Raphaelle devait comprendre. Il se releva en prenant la gamine par les mains. La tira, enthousiaste de lui montrer le lieu de son forfait. S’il te plait. Laisses-moi te montrer comme c’est beau. Comme il est injuste d’être damné pour un péché aussi radieux. Tout le monde va en Enfer, de toute manière.
Raphaëlle M. Orfèvre
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Sujet: Re: House dream •• ft. Raphaëlle Orfèvre Dim 24 Juin - 17:13
— Scylla Scarburry, mais ce n'est rien... Vraiment.
Au fond d'elle, elle savait très bien que cela allait lui nuire. Percy allait-il réellement lui faire sa fête ? Probablement qu'elle ne le saura jamais, mais elle s'en foutait bien. Cette fille était une âme perdue, irrécupérable. Raphaëlle avait réellement essayé de la tolérer, mais c'est simplement impossible. Elle, elle va finir en Enfer, c'est sûr. Percy lui parlait de plein de choses... Aller dehors, ça semblait bien amusant, cela faisait un moment qu'elle n'avait pas eu le plaisir de sortir du centre, simplement pour voir ailleurs. L'accompagner ? Elle aimerait bien. L'air frais de l'extérieur lui manquait, puis elle appréciait toujours passer du temps avec Percy.
Ce dernier sembla tout d'abord se blottir à nouveau contre Raphaëlle, puis finalement n'exerça qu'une simple pression contre son ventre. La jeune fille ne trouva pas cela déplacé, elle lui flatta les cheveux. Elle était là pour lui. Pas de problème, pas de jugements. Lorsqu'il reprit place sur ses genoux, elle lui sourit doucement, lui encadrant le visage de douces caresses. Percy...
— Je crois que c’est mal. J’ai tué ce gosse et je ne sais même pas comment il s’appelle. Je vais aller en Enfer, Raphaelle. Je vais aller en Enfer parce que j’ai aimé le sentir remuer entre mes mains. Et toi, tu seras loin. Auprès du Seigneur. J’ai peur, Raphaelle. J’ai peur qu’au moment du Jugement, je sois seul. Viens avec moi. L’enfer, avec toi, ça ne peut pas être si terrible.
Il la prit par la main, elle se laissa faire. Elle ne pouvait pas condamner ces gestes. Quelque chose en elle grouillait, vivait, et ce quelque chose approuvait cette violence. Probablement la même chose qui se trouve dans les poings de Percy lorsqu'il frappe une victime, et qu'il finit par lui enlever la vie... sans vraiment vouloir se rendre jusque-là. Le meurtre de son amie avait été la même chose. Elle le comprenait tellement. Punir, pour mieux grandir. Simplement, parfois, on perd le contrôle. Mais Raphaëlle savait que Dieu comprendrait. Miséricorde.
Elle se laissa faire, elle l'accompagnait, sa main dans la sienne. Ils se rendirent sur le lieu du massacre. L'odeur du sang, la couleur de ce dernier dans la nuit, sur les murs. Raphaëlle ne put s'empêcher un frisson qui lui parcourut l'échine, mais elle ne fut pas horrifiée. Il y avait pire, bien pire. Elle aurait peut-être même été capable d'une semblable violence, sans nécessairement aussi bien l'accomplie. Elle regarda Percy doucement, pour ensuite retourner son visage vers le corps.
— Le premier commandement dit : « Tu ne tueras point ». Mais je ne crois pas que c'est mal, il fallait le punir de ce qu'il avait commis. Tes intentions étaient bonnes Percy, je le sais, et Dieu aussi. Il faut simplement apprendre à se contrôler... Dieu est plein de miséricordes, il le sait que tu fais ton possible. Percy, ne t'en fais pas. Je ne crois pas que tu iras en enfer. Si tu y vas, alors je devrais t'y accompagner.
Elle ne voulait pas lui lâcher la main.
Percy-John Brummell
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Sujet: Re: House dream •• ft. Raphaëlle Orfèvre Sam 28 Juil - 12:24
Elle était d’une courtoisie banale. D’un manque total d’originalité. De surprise. Lisse. Blanche. Colombe. Petit oiseau sans nom. Le nom de Scylla tournait dans la tête de Percy et comme un ballet, pris fin sur une ultime note. On s’incline. Il posa le menton sur l’épaule découverte de Raphaelle. Sa main se crispa entre ses doigts filandreux et son regard se perdit sur le duvet blond et invisible de son menton. Elle était un pouce plus grande. Maigre. Aucun sens dans son joli discours. Bla bla bla. De son sérieux admiratif, il écouta le prêche de la petite tête décolorée et laissa faire écho quelques secondes dans son esprit. Le silence nocturne révéla un grésillement long et monotone au plafond. Il pouffa. Ses cordes vocales vibrèrent sur un long rire béat, il embrassa sa joue.
Ainsi soit-il.
Percy décolla la tête de son cou et se dirigea vers la dépouille aux souplesses improbables, gardant fermement la main de Raphaelle dans la sienne. Lui demanda d’approcher. Murmura de ne pas avoir peur. Son visu s’intéressant à la bouche béante, la mâchoire disloquée. Ses yeux exorbités de frayeur. Il avait avalé deux dents et un filet de sang bavait sur son visage et son tee-shirt. Le pied gauche regardait à l’envers alors que son genou marquait déjà un angle incongru. Il était mort. Il tira l’adolescente vers lui et l’encouragea à se baisser au-dessus de la carcasse. Il s’appelait John Turner ou quelque chose dans ces eaux-là. Songea-t-il que personne n’aurait idée de demander son identité. Un dommage collatéral. Un bien pour un mal. Les nuits seront calmes pour les semaines avenirs. Ses doigts, noué entre ceux de Raphaelle vinrent glisser sur la peau rigide et froide du cadavre. Doucement. Vois comme c’est dur. Que c’est beau. Qu’on dirait du marbre. Il sourit. Décidé à lui faire partager un plaisir qu’il voulait secret, il déplia les genoux pour se pencher sur son dos et guider ses mouvements sur la chair morte et inerte. Le visage. Les joues. Passa leurs doigts sur les paupières. Les lèvres. Le contact était froid mais tout en lui brulait.
Alors ? C’est comment ? Il respirait le shampooing d’orange dans ses cheveux et fini par avouer aimer la sensation. Aides-moi à le porter.
Il se releva et informa Raphaelle. Ils allaient se débarrasser du corps. Il n’avait pas encore d’idée mais il fallait faire ça dehors. Ordonné de l’administration, Percy ne devait laisser aucune trace. Aucun stigmate. Rien. Dans deux heures, les femmes de ménages passeront et effaceront ce qu'il reste de feu Johnny-Johnny. Il se détacha de Raphaelle et entoura les épaules du mort de ses bras. Souleva la masse et désigna les jambes à l’adolescente. Un long râle d'effort, noyé au fond de sa gorge rebondit sur les briques blanches du couloir.