Holy Little Drop
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 Macabre exquis | Percy J. Brummell et Milo O'Conneil

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Margaret Alvanley
Margaret Alvanley

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MessageSujet: Macabre exquis | Percy J. Brummell et Milo O'Conneil   Macabre exquis | Percy J. Brummell et Milo O'Conneil EmptySam 2 Juin - 9:27

- The Woman theme


Les talons dans la glaise. Il avait plu toute la journée de la veille. Margaret se tenait dans la cour intérieure avec une solennité de défilé militaire, perchée sur ses montures pointues, couverte d’un parapluie. Ses lunettes de soleil glissaient sur son nez. Le ciel était terriblement blanc. Ces foutus mexicains n’ont jamais su régler leur météo correctement. Elle rêvait d’un paillasson. Le vent lui faisait trembler les genoux. Comme les automates qui gardent le Buckingham Place, elle sortait de sa torpeur toutes les quinze secondes pour consulter sa montre, sa glace ou les fenêtres à l’étage. Les cailloux qu’avaient jetés les petits impudents commençaient à sérieusement rayer la façade. Il faudrait faire ravaler. Le gars était parti il y a approximativement dix minutes chercher la voiture. Elle sortit son téléphone portable et envoya un SMS à sa secrétaire puis consulta brièvement le plan de l’abbaye. Il y avait un coin charmant dans le parc pour le petit pique-nique qu’ils organisaient.

C’était une histoire comme on n’aime pas trop s’en vanter. Appliquer l’autorité formelle et se préoccuper de la réputation de l’établissement était une affaire de nerf. Les gosses avaient cette période d’intégration ou la discipline de St Gregorian leur sortait par les narines. Ils se sentaient obligés de faire des bêtises pendant quelques mois avant de comprendre ce qui ne se fait pas ici. L’ennui c’était la tendance un peu fâcheuse qu’ils avaient à se mettre en danger parfois. Les enfants sont tellement puérils dans la révolte. Dans la matinée elle avait fait s’allonger au milieu du réfectoire un garçon qui avait craché sur un enseignant pour qu’à l’heure du déjeuner tout le monde le piétine joyeusement. Il avait ensuite comprit sa faute. Un garçon chanceux.
D’autres plus fâcheux poussaient la blague beaucoup trop loin. Surprit en pleine séance d’attouchements honteux pour la seconde fois consécutive, on en avait fait flageller un mercredi. Il récidiva dans les deux jours suivants, aux toilettes. Margaret avait tâché de le raisonner. Allons mon garçon, ce ne sont pas là les choses que l’on vous enseigne. Le châtiment était encore compréhensif. Le surveillant de garde lui avait inscrit au feutre « Je ne dois pas me branler seul » sur le front. C'était juste la petite dose d’offense dont les jeunes ont toujours eu besoin pour comprendre leurs erreurs. Une pédagogie ancestrale. Après quelques railleries, le petit déraisonnable avait tenté de défoncer la porte du secrétariat pour d'obscures motivations. On le calma mais il prit un coup accidentel sous la cote et s’essouffla. Margaret fut appelée pour libérer l’autorisation de lui donner un lit à l’infirmerie mais, trop prise par quelques affaires capitales, elle faxa la permission vers 19h30. Le gosse était plus que crevé.

Oh ! Il ne manquerait à personne. Surtout pas à sa mère.

Les graviers crissèrent. Margaret secoua son parapluie et se glissa dans le 4x4 noir qui prenait aujourd’hui l'étiquette du corbillard. Elle vérifia d’abord l’étendue du corps dans le coffre. Séquelles visibles, bouche béante, jambe gauche pliée dans le sens inverse des rotules et sourire niais. Mais famille pauvre, aucune réclamation dérangeante probable. Il aura fugué. D’une voix monocorde ou d’un geste de la main, elle indiquait au chauffeur la route à suivre pour arriver aux fosses. Ils dépassèrent le cimetière, inutile d’acheter une pierre tombale. C’est la crise bon dieu.
Son rouge à lèvre insultait méchamment le jour des funérailles. Ses doigts pianotaient avec une fureur lente sur l’écran de son i-phone.
« Vous avez déjà trié ses affaires ou vous aurez eu l’élégance d’attendre mon ordre ? ».


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Percy-John Brummell
Percy-John Brummell

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MessageSujet: Re: Macabre exquis | Percy J. Brummell et Milo O'Conneil   Macabre exquis | Percy J. Brummell et Milo O'Conneil EmptySam 2 Juin - 10:48

On ne savait pas pourquoi. On se avait pas comment. Les interrogations n’étaient pas admises par le dragon. Le contrat disait de se taire quand il le fallait. D’obéir quand on ordonne. Quand la Dame de Fer avait suppliée de l’aide –tout est relatif- Percy s’était abandonné à une contemplation malsaine de la chose. Sur son lit, le gosse était devenu myrtille. Etouffé par sa propre langue, il n’avait sans doute pas eu la décence d’attendre son tour pour se faire caresser. Les passages à l’infirmerie étaient réclamés. Les pensionnaires faisaient la queue pour s’y faire soigner. Dans les sens les plus strictes. On avait demandé à libérer la chambre avant que la chaire n’entame le processus naturel. Personne ne voulait flairer la délicate odeur de putréfaction. Personne ne devait découvrir les vers entre les draps. Percy était celui qui n’avait aucune question. S’informer était de l’ordre de l’indiscrétion. Quand il se rendit compte que le poids du cadavre s’était multiplié, il allât quérir l’aide d’un autre. Pensionnaire ou surveillant. Il y avait un rapport au bout. L’affaire devait rester secrète. Un nom apparu dans les collaborateurs potentiels. Un bon gars. Un type marié. Aucun enfant. Rien à perdre.

Le tonnerre faisait vibrer les vitres de la voiture. L’averse était heureuse. Ils avaient jetés la dépouille contorsionnée dans le coffre, pris des outils, du bric-à-brac inutile. Il n’y avait rien à dire. Percy s’était tût sur la route et ne répondait jamais à son acolyte de fortune. Les pneus s’enfonçaient dans la fange et la brume d’eau s’écrasait inlassablement sur le pare-brise. Le tambour de la pluie se mêlait au violon des essuie-glaces. On ne savait pas quoi faire du morceau de viande. La jeter au marais, la foutre dans une fosse commune. L’inhumer dans la forêt, se décharger de cette responsabilité à l’insu du village. Le brûler, l’offrir à grailler, le plonger dans de l’acide. L’idée était de la Dame. Pas des laquais. On suit, ta gueule. Percy tourna la molette du poste de radio. Une vieille musique jazzie chanta la gravité du moment. Du reste du chemin, son doigt dansait sur le volant au rythme de la basse. De temps en temps il sifflotait. Il tourna, ouvrit la portière. La bête contrastait nette avec le sordide de l’instant. Tailleur lumineux. Veste élégante. Nous partons pour une cérémonie. Il bifurqua, le moteur roula avec peine. La présence de Margaret rehaussait le ton. La composition de l’équipe était risible. Un gosse, une lady et un gars miteux. Nouvel éclair. Le décor se ressemblait. On repassait par les mêmes endroits. On voyait les même pierres, les mêmes arbres, les mêmes fantômes languissants.

J’aurai voulu mais je ne sais pas qui c'est, celui-là. Il s’adressa à Milo. Tu connais son nom ?

Il coupa le 4x4 à un détour. La route était trempée d’argile. Percy enfonça ses bottes dans une flaque de boue et épaula son fusil. Même sous le couvert des bois, la précipitation s’abattait sur ses mèches, déjà imbibées. Son anatomie résistait au froid. La pluie. Percy n’était pas de sucre. Juste de nerfs. Ses doigts se refermèrent sur une pelle et il fit le détour du véhicule. L’herbe mouillée et l’humidité étouffait la pestilence du cadavre dans le coffre. Il planta l’outil dans la terre et intima Milo de l’aider à tenir le bras. Je récupère juste un truc, avait-t-il murmuré. Cran d’arrêt à la main, il s’essaya à une chirurgie de boucher sur le poignet du garçon. Quand la lame ne pouvait plus s’enfoncer dans la viande, il força violemment sur le squelette. Le morceau s’arracha plus facilement que prévue, la poigne s'écrasa dans la boue avant qu'il ne la prenne et la lache sur le rebord du coffre.

Alors, on creuse où ?


Dernière édition par Percy-John Brummell le Sam 2 Juin - 14:38, édité 1 fois
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Milo O'Conneil
Milo O'Conneil

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- Permission d'aimer le chocolat plus que ses parents.
- Permission de recracher en douce la nourriture n'étant pas à son goût.
- Permission de se faire passer pour un ange.
- Permission de se faire maltraiter par Maggie et Percy.

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MessageSujet: Re: Macabre exquis | Percy J. Brummell et Milo O'Conneil   Macabre exquis | Percy J. Brummell et Milo O'Conneil EmptySam 2 Juin - 12:03

    Milo se trouvait à St-Gregorian depuis plusieurs années à présent. Il avait voulut résister au départ, comme tout les autres, mais différemment. Même s'il avait été d'une grande sagesse, faisant preuve de discipline dans les couloirs, il avait eut aussi cette attitude qui laisse penser que tout ne va pas bien. Il avait de temps en temps été provoqué en bagarre et, virilité oblige, avait rétorqué. Mais depuis, il s'était considérablement assagi si l'on puis dire. Au fond, il était toujours le même si ce n'est plus intelligent et plus fourbe dans sa façon d'agir. Il avait comprit qui il devait se mettre en poche et comment il devait se comporter en publique. Aux yeux de tous, il était l'exemple même du miracle que pouvait produire St-Gregorian. Le réformé par excellence! Un modèle pour les autres pensionnaires. Mais la réalité était tout autre. Il était sans doute le plus dangereux des jeunes justement de par cet aspect gentil. Il était capable du meilleur comme du pire et arrivait à manipuler nombre de personnes, jeunes comme adultes. Comme chaque jeune garçon de son âge, il avait un besoin régulier de satisfaire ses besoins. Il avait trouvé un moyen sur de le faire... Qui aurait cru que les surveillants avaient un avantage? Les nouveaux, arrivés depuis quelques semaines avaient besoin de contacts eux-aussi. Les à peine remis sur le droit chemin craignaient qu'il ne salit leur image par quelque discours que ce soit, et les plus anciens, en plus de cette crainte, avaient soit l'habitude, soit un but purement stratégique de succomber aux désirs de Milo. A présent, il pouvait aussi satisfaire ses besoins légalement. Il avait une fiancée à St-Gregorian, cela rajoutait certains privilèges. Cela ne l'empêchait cela dit pas de voir de temps en temps ailleurs. Milo n'est pas du genre à aimer la monotonie...

    Ce jour-la donc, après avoir effectué certaines activités obligatoires de St-Gregorian, Milo était retourné dans les couloirs. A l'extérieur, il commençait à pleuvoir. Quelle joie! Une journée de plus à devoir rester cloitré à l'intérieur! Le jeune homme regardait l'eau déferler derrière la vitre. Dans un soupire, il regarda les quelques derniers pensionnaires se mettre à l'abri. Pourvu qu'il y ai un peu de distraction!!! C'est alors qu'il entendit quelqu'un toquer à la porte de sa chambre. Il intima l'ordre d'ouvrir à la personne de l'autre côté. C'était un jeune, les cheveux encore un peu trempés. Il venait chercher Milo sous les ordres de Mr Brummell.
    Un sourire apparut sur les lèvres de Milo. Enfin quelque chose allait se passer...

    Le garçon suivit le plus jeune qui l'amena ainsi jusqu'à l'adulte. On lui ordonna alors de fournir son aide afin de transporter quelque chose que St-Gregorian ne voulait plus voir en son sein: un pensionnaire mort, sentant encore plus mauvais que les pieds d'un ogre de cent ans qui n'aurait jamais rencontré la moindre gout d'eau.

    Percy et Milo avaient placé le corps dans le coffre d'un voiture. Personne ne les avait vu faire et donc, personne ne posera de question. Quand bien même un pensionnaire aurait été témoin des faits, personne le l'aurait cru. Tout le monde, autorités de la ville comprise, voyaient St-Gregorian comme un lieu merveilleux, propre et blanc comme les colombes du Seigneur. Alors l'idée que le personnel des lieux puisse enterrer un cadavre ne semblait absolument pas plausible!

    Le type demande à Milo s'il connaissait le nom du mort. Il sembla réfléchir un petit instant.


    - Jake.... Jake Riley il me semble. Pas beaucoup d'amis à St-Gregorian, pas le moindre pied déjà sur le droit chemin. Je doute que l'on remarque son absence.

    Il avait dit cela comme s'il s'agissait d'une chose banale et pas de la mort d'un jeune garçon. Après tout, Milo n'avait aucun lien avec lui. Il ne l'avait pas intéressé à quelque moment que ce soit et il ne lui sembla pas qu'il doive se soucier de lui.

    Lorsque le véhicule s'arrêta, Milo descendit de la voiture, posant ses pieds sur le sol humide dans un bruit propre à la situation. Il alla ouvrir la porte à la passagère avant, Miss Alvanley. C'était de coutume d'ouvrir les portes aux dames, et il avait pour habitude de faire preuve de galanterie, d'autant plus lorsqu'il s'agissait de jolies femmes.
    Lorsqu'elle fut sortie et à l'abri sous son parapluie, Milo retourna aider Percy. Le type coupa la main du garçon. Quelle drôle de chose! Combien de mains avait-il déjà collectionné?
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Margaret Alvanley
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MessageSujet: Re: Macabre exquis | Percy J. Brummell et Milo O'Conneil   Macabre exquis | Percy J. Brummell et Milo O'Conneil EmptyLun 4 Juin - 5:25

[N’ayant absolument rien à faire dans cette situation, vous excuserez la modestie de mes posts. Margaret est plus taillée pour être peint que pour le mouvement]

Toujours prétendument accaparée, Margaret s’extirpa de la voiture. Avant de laisser Conneil disparaître dans le coffre avec son compagnon, elle le frappa à l’épaule de la pointe du parapluie.

« -Prononcer le nom d’une personne qui n’est pas supposée exister est un crime moral. Ce serait dommage qu’on vous entende. Pensez-y, Milo. »

Son regard ne bougeait pas de son écran. Elle sortit de la route en marchant lentement sans vérifier si les deux autres suivaient et retrouva la route de la fosse dans les feuilles éparses. On avait coupé les arbres ras et couvert de quelques parpaings et d’une bâche la creuse tombale.
Un décor répugnant pour une besogne répugnante. Une dizaine de cadavre s’entrelaçaient poétiquement dans la putréfaction de la fosse. On n’avait pas recours à ce genre de cérémonie souvent, certains étaient là depuis des décennies peut-être. Margaret gratta la surface du pied, s’accroupit, passa une main sur la terre mouillée et déplaça un parpaing du bout de ses doigts manucurés. Une fine couche de feuillage s’entremêlait, protégeant pudiquement les chairs. L’odeur devenait intolérable. Elle inspira en fronçant les sourcils. Des relents de meurtrissures fouillées, des plaies défraîchies qui s’ouvraient, béantes, comme des fleurs d’iris et s’égrenaient de flocons blanchâtres fourrés dans des petits bubons comme une purée épaisse. Margaret ôta ses bagues et retira quelques feuillages pour le coup d’œil. Un front gris lui présenta ses jolies cornes poudreuses. Elle sortit de sa poche un flacon pulvérisateur et aspergea les orbites cavées. Une fine couche verte se déposa sur le lambeau ciselé. Il y avait trop de monde dans cette chambre.

C’est qu’on risquait de choper la mort en respirant le même air que ces petits amis. Elle referma le tombeau de fortune, l’enjamba et alla trouver une autre montagne de parpaings à l’autre bout du terrain. Une vieille croix en bois rompue aux intempéries indiquait un emplacement quelques mètres sur la gauche. Elle indiqua aux deux fossoyeurs le carré à creuser où Jake Riley aurait sûrement un ou deux colocataires en boîte.
Percy-John Brummell avait cet air un peu stupide et espiègle qui crisperait tous les inspecteurs académiques du département. Margaret s’assied sur le bord de la pyramide mortuaire. Elle extirpa une pochette de son cartable en cuir de laquelle elle tira une fiche. Il ne pleuvait plus. Elle les pria de faire ça en moins d’une heure et nota les conditions de l’enterrement sur son papier. Date, météo, emplacement. Jake Riley prenait une place de camping.
Elle craqua une allumette et embrasa l’extrémité d’une longue cigarette. Ça n’arrangeait pas l’haleine mais c’était mesuré. Elle avait choisi Percy-John non pas pour ses capacités intellectuelles ou physique –le pauvre garçon n’avait pas grand-chose pour lui hormis une paire de sourcils particulièrement amovibles- mais pour l’excellence qu’il avait d’avoir toujours des chewing-gums sur lui. La loyauté hypocrite de Milo O’Conneil expliquait toute sa présence. Elle poussa une exclamation de dégoût distingué en découvrant le moignon charcuté du macchabé. C’était comme tailler une saucisse sèche, ça ne saigne plus mais le gras coule en morceaux.

« Messieurs, vous avez quarante-deux minutes. »


Dernière édition par Margaret Alvanley le Ven 6 Juil - 8:00, édité 1 fois
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Percy-John Brummell
Percy-John Brummell

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MessageSujet: Re: Macabre exquis | Percy J. Brummell et Milo O'Conneil   Macabre exquis | Percy J. Brummell et Milo O'Conneil EmptyLun 4 Juin - 18:40

Percy cala la pelle sur le ventre mou et flasque du mort et attrapa ses poignets. Lui avoir tranché la main n’avait pas été son idée la plus brillante, le moignon lui glissait, du pus transparent et jaune s’échappait du membre. Gras puis poisseux, Percy s’arrêtait régulièrement sur le chemin pour coincer plus confortablement le bras entre ses doigts. Il fit signe à Milo de l’aider à trainer le cadavre. Le corps inerte faisait comme une poupée de chiffon. Les souplesses grotesques de l’enfant rendaient les déplacements plus compliqués encore. Quand la pluie cessa, la forêt lui sembla soudain calme. Ses bottes de caoutchouc fendaient cruellement le silence respectueux des sous-bois sur le tapis de feuilles. On n’entendait bientôt plus que leur respiration fortes et irrégulières, l’application des mouvements de Margaret qui n’avait cure de ce qui se passait sous son nez. Elle désigna un coin, près d’un fossé de viande et Percy balança le corps sur le côté. Récupéra son outil et entama son labeur. L’humus était spongieux. Quelques centimètres sous la surface, un épais liquide noir et visqueux s’échappait d’entre les pierres et les ossements. Une mauvaise émanation de méthane le repoussa. Des bulles de pets toxiques pour qui n’y prennait pas garde.

Milo. Vas te chercher une pelle, aussi.

Jack Riley avait été jeté dans la tranchée. Son coude avait disparu, ses membres s’étaient repliés. Sa position morbide rendait bien. De sa bouche entrouverte commençait à s’échapper des larves grouillantes et nombreuses. Son organisme devait être entièrement mangé par les vers, à présent. Ses yeux exorbités finissaient de demander pitié avant que Percy ne jette sur le garçon une première motte de vase noire, importunant la vie qui commençait à pulluler en lui. Les prières funèbres qui tournaient dans son esprit finirent par s’échapper d’entre ses lèvres. Un vague murmure religieux s’éleva dans le silence et les grattements sinistres. Bénissez cet enfant, Marie, pleine de grâce ... Maintenant les mains couvertes d’une bourbe immonde, Percy s’en foutait partout sur le visage, essuyant son front en sueur. L’ouvrage terminé, il tassa la terre ici et là et planta sa pelle au sol. Son dos dansait, il sentait bien que ses vertèbres n’étaient plus tout à fait droites. Il regarda le sol et constata qu’il n’arriverait plus à retrouver l’emplacement de la tombe, à moins d’une indication. Il observa leur travail avec plus de recul et étira sa colonne. Un grand clac lui dit que ses épines dorsales s’étaient réalignées. Comme partir après cette nauséeuse corvée lui semblait interdit par morale, il essuya ses mains sur sa veste et insista auprès de la personne la plus haut placée pour faire une prière. Une petite. Pour le gamin. Margaret avait au moins ce devoir.

S’il vous plait. Ses parents ont payés pour qu’il termine sa vie en bon chrétien.

Offrir des funérailles décentes à un gosse n’était pas du luxe. Il fouilla dans ses poches quelque chose à poser. N’importe quoi. De son jean, il sortit un trombone, un bout d’os et quelques centimes. Il alla chercher une fleur à planter au-dessus du cadavre pendant qu’il espérait que la dame puisse psalmodier quelques versets. Au moins pour donner l’exemple à Milo. Une vapeur fantomatique s'échappait de ses narines à chacun de ses soupires fatigués. Du jardinage allait lui réchauffer les entrailles.

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Milo O'Conneil
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MessageSujet: Re: Macabre exquis | Percy J. Brummell et Milo O'Conneil   Macabre exquis | Percy J. Brummell et Milo O'Conneil EmptyMer 6 Juin - 8:27

    Milo aida Percy à transporter le corps. Tandis que l'adulte l'avait attrapé par les bras, le jeune homme lui avait attrapé les pieds. Le corps était déjà dépourvut de chaleur. Sa peau avait prit une teinte différente et s'en dégageait une odeur à faire fuir les rats. Heureusement, le petrichor en couvrait une partie.
    Ils posèrent ensuite le cadavre sur le sol humide, comme s'il s'agissait d'un vulgaire sac de patates. Milo retourna en direction du coffre de la voiture pour revenir quelques secondes plus tard munit d'une pelle. Ils se mirent alors à creuser, sous les yeux de la dame qui semblait de marbre.
    Après plusieurs minutes qui semblèrent s'allonger au fur et à mesure que les douleurs musculaires s'installaient, le trou fut enfin terminé. Milo s'estima content de faire parti des jeunes mariés de St-Gregorian, il pourrait ainsi réclamer un soin suite à cet effort physique. Un petit massage ne lui ferait aucun mal. Les cheveux trempé à la fois de sueur et de pluie, il dégagea une mèche qui lui tombait sur le front, passa sa main droite dans ses cheveux pour ainsi les placer correctement sur son crâne, de façon à ce qu'il ne soit pas dérangé. Il entreprit alors de sortir du trou car après tout, il ne lui était pas destiné.

    A présent, il observait le trou de haut. Ses yeux baissés vers quelques vers de terre finirent par atterrir sur ses chaussures. Il en avait prit des vieilles et cet acte prenait à présent tout son sens. Non seulement elles étaient trempées, mais aussi fortement salies par toute cette boue. Ce n'était pas bien grave après tout. Le plus dérangeant était plutôt son jeans, lui aussi trempé, qui lui collait légèrement à la peau par conséquent. C'était une sensation désagréable. Lorsqu'il rentrerait, il se changerait directement ou du moins, après avoir prit une bonne douche!
    Il fut interrompu dans ses pensées par les paroles de Percy, demandant à Margaret d'accorder quelques mots à l'attention de Jack. En valait-ce vraiment la peine? Il ne lui semblait pas qu'il avait été catholique à quelque moment que ce soit, comme la plupart des jeunes enfait. Et puis, à présent il était mort. Qu'on l'enterre ici ou ailleurs, dans de bonnes ou de mauvaises conditions, qu'est-ce que ça changerait pour lui? Seule la profondeur du trou lui semblait justifiée. Après tout, il ne fallait pas qu'un animal s'empoisonne en dévorant un cadavre des moins frais. Cela dit, et pour faire bonne figure, il fit semblant que tout cela l'intéressait.
    Levant les yeux vers la dame, il adopta un regard de questionnement, presque lui aussi dans la demande voit la supplication. Il devait faire preuve de lèche-bottisme s'il voulais garder ses privilèges, et puis sortir de l'abbaye, même pour ce genre de labeur, lui faisait tout de même un peu d'air. Il voyait d'autres paysages, d'autres têtes...


    - Le Seigneur est pardon et amour, les ignorants doivent eux aussi avoir droit à des funérailles décentes. Je pense que notre foi nous y oblige.

    Il avait déjà fait bien mieux en terme de discours, mais il était assez fatigué à présent. Il avait froid, mais ne laissa rien paraitre. L'eau lui coulait dans le cou et sur le bout des doigts avant de tomber sur la terre dégarnie. Il observait Margaret, attendant sa réponse. La décision lui revenait, et de droit. Elle était la preuve de l'autorité de St-Gregorian ici, à cet instant précis.
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Margaret Alvanley
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MessageSujet: Re: Macabre exquis | Percy J. Brummell et Milo O'Conneil   Macabre exquis | Percy J. Brummell et Milo O'Conneil EmptySam 9 Juin - 2:57

Un jeune lapin traversa le terrain poussiéreux en rebonds tranquilles. Margaret ramassa une pierre assez anguleuse au pied de la pyramide et la lui jeta le plus adroitement possible, loupant magnifiquement de trois bons mètres son petit derrière blanc de fuyard. Agacée, elle cracha son mégot gras de rouge à lèvre. Le filtre fusa comme une comète et s’éclata contre les graviers. Quel merdier. Jackie disparaît sous la terre et le ciel menace déjà de lui humidifier le plafond d’un bon gros crachin de mousson. D’un coup d’ongle, elle stoppa Percy dans son élan et lui ordonna de s’approcher. Son talon demandait grâce au fond de l’escarpin, c’était un coup à avoir une ampoule. Vivement la fin de l’épisode. Précieusement, elle tira un mouchoir de son sac et entreprit de lui ôter la boue qu’il avait réussi à s’envoyer entre les yeux en fronçant les sourcils.

« -Tâchez de rester propre, le Siège doit vous faire signer un post-it en rentrant. »

Ses balancements idiots et sa démarche loubarde lui arrachait des raclements. Il sentait très fort la sueur, à l’instar de son compagnon de fauche, et l’indécence de chacune de ses postures stimula probablement l’imagination de Margaret car il lui sembla happer une bouffée immonde de relents de sperme. Elle lui siffla de se changer en rentrant « Milo, donnez-moi votre chapelet » grogna-t-elle en jetant le kleenex froissé en boule.

La demande lui avait arraché un hoquet. C’était tellement légitime. Elle avait simplement souligné d’une voix maussade que d’aucun était irrécupérable, parents comme enfants. Les perles du chapelet lui glissaient inutilement dans les doigts. Elle ordonna au jeune homme encore frais de se mettre à genoux pour équilibrer le tableau. Ça commençait par Notre père et puis les mots coulaient tous seuls, mémorisés à force d’être entendus. Pauvre gosse, tous les psychothérapeutes du monde encourageraient son acte.
Elle s’interrompit en pleine récitation pour se tourner vers le jeune Conneil. « Votre foi m’emmerde, monsieur Conneil, vos commentaires à l'avenir seront bon à retenir ». Elle releva les yeux au ciel, chercha le fil. « -…cet enfant égaré dans le péché et la vulgarité, pardonnez lui Seigneur et accordez lui une vie éternelle où il ne fera plus chier personne, Amen ».

Elle marmonna encore pour donner l’illusion d’un discours personnel, fit le signe de croix au dessus de la glaise, cracha une fois pour conjurer sa bouche desséchée, essuya le filet de bave qui menaçait d’attenter à la teneur de son rouge et bénit finalement l’excommunié comme un anglais. Tout en surveillant son petit prieur du coin de l’œil, elle plongea une main sous son manteau et tira une fiole grise marquée Gregorian. Le menton haut, elle s’aspergea les doigts de quelques gouttes de whiskey et les projeta contre la terre retournée avant de s’en enfiler une longue coulée dans les entrailles. Ste Marie mère de Dieu, les voilà sanctifiés.
Une voiture passa sur la route, le surveillant qui conduisait diffusait une musique sourde proche du jazz qui ôta aux funérailles leur ultime couche de convention. Il n’en avait guère besoin, le petit salaud.
Margaret s’étira les épaules et fit quelques mouvements de tête pour se détendre la nuque. Elle jeta les clefs de la voiture à Milo et désigna les outils par terre. « Allez me ranger ça, on dégage. » Et apprenez à vous taire si vous voulez survivre.
Le petit chaperon rouge était toujours parti cueillir son joli bouquet pour mère-grand. Elle le siffla et retira son talon gauche pour se masser le plant du pied.


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Percy-John Brummell
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MessageSujet: Re: Macabre exquis | Percy J. Brummell et Milo O'Conneil   Macabre exquis | Percy J. Brummell et Milo O'Conneil EmptySam 16 Juin - 3:43

Amen.

Son ombre se projeta parmi les fourrées de créosotes et percuta quelques fleurs opalines. Percy avait le dos tourné à l’assemblé. Courbé dans son ouvrage, il enfonça les doigts dans la boue argileuse et souleva son butin. Des fils végétatifs explosaient partout en dehors de la motte de terre et la tige encore lourde de l’humidité courbait honteusement. Un peu de limon s’écrasa sur ses genoux et sur son haut. Quelques boutons de sa veste avaient sautés. Obéissant et éduqué, l’appelle de la dame Alvanley le fit revenir, la fleur entre ses mains appliquées. Il se pencha une ultime fois au grand hasard sur un tas de terre à peine retournée et planta le végétal branlant. Épousseta un peu de glaise et écrasa de sa botte caoutchouc ce qu’il restait de buttes encore visibles. Debout, au-dessus du petit plant, Percy fini de se signer –au nom du Père, du fils et du St-Esprit, amen- pour se retourner vers ses compagnons.

Sans plus de cérémonie, Percy constata l’heure et regagna le trousseau de clé. Ordonna à Milo d’aller ranger le matériel et se précipita à l’arrière du véhicule. Le morceau du petit Riley attendait encore là. Inerte. Il l’attrapa par un doigt flasque et jeta le tout à l’avant. Splash ! La main glissa entre les sièges et disparue sous le tableau de bord. Il laissa le coffre ouvert pour Milo et vint s’installer à l’avant, ouvrir la boite à gants. Un neuf millimètre tomba avec une lame de balles. Il jeta un coup d’œil derrière. Vérifia que l’adolescent s’affairait à tout remettre en état pour charger le revolver. Clic. Clac. Rangea l’arme derrière sa ceinture, reposa la sienne dans la boite avant de récupérer un paquet de chewing-gum. On ferme tout. On ressort. Il enfoui une pastille à mâcher sous la langue et tendit l’emballage papier à ses aimables camarades. Chewing-gum ? Sa mastication prolongée faisait écho avec le frottement de la terre et l’entrechoque des outils. Quand il jugea que rien n’avait été oublié, il claqua le coffre. Le 4x4 tangua un peu, les pneus s’enfoncèrent encore dans la fange et une odeur putride s’éleva à nouveau de sous les bulles de gaz. Percy remonta. Boucla sa ceinture et tira un peu sur les roues. La voiture patina quelques secondes avant de se désembourber. Il était dans les alentours des quatre heures de l’après-midi mais il faisait quasiment nuit avec ces nuages sombres et ce plafond de frondaisons. Les essuie-glaces chantèrent un peu avant de cesser leurs danses.

Ici, ça sera bien, je pense, chuchota-t-il pour la matriarche en donnant un petit coup de volant.

Ils n’étaient pas à St-Gregorian. Il avait reçu des ordres. Pour que Margareth lui en ait parlé, il ignorait si la précaution venait d’elle ou des supérieurs. Percy ramena le frein à main et coupa le contact. Les phares s’éteignirent sur le paysage qui n’avait pas beaucoup changé depuis quelques minutes. Il s’était juste un peu plus enfoncé dans les bois. Plus loin, il le savait, se dressait la vieille cabane inhabitée. Un checkpoint et un refuge pour les adolescents en cavale. Percy ouvrit sa portière, lança un regard à Margareth et sortit du véhicule, la main dans le dos. Il tira sur la chambre de son arme, posa la main sur la porte arrière et attrapa Milo par le bras pour l’expulser du véhicule, le viseur sur l’adolescent, lui hurlant de sortir. L’expérience apprenait aux surveillants à se méfier des pensionnaires. Plus encore lorsque les rumeurs à propos dudit pensionnaire se voulaient glorieuses. L’adage qui disait que ce fussent les moins réfractaires qui en fassent le plus était particulièrement fidèle aux mœurs de l’abbaye. Percy recula de quelques mètres pour laisser passer O’Conneil. Le garçon le dominait de quelques pouces par la taille. A poings nus, le surveillant se savait inférieur. Il envoya un coup de crosse dans la mâchoire pour l’envoyer au sol.

Couché !

Son pied laissa de la vase sur le pull du gars. Tendit à lui écraser les vertèbres sous son poids. Percy se demanda si les gamines arriveraient à détacher la trace de ses semelles sur son dos. Il se pencha, plaqua le canon de son arme sur ses cheveux imbibés et attendit les ordres. Ce qui savait sur le déroulement de cette soirée était vague. Le tuer ou pas. Lui casser la gueule ? Ou un simple discours moralisateur. Il tourna la tête vers Alvanley pour chercher dans ses yeux l’autorisation de lui décapsuler le crâne.
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Milo O'Conneil
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MessageSujet: Re: Macabre exquis | Percy J. Brummell et Milo O'Conneil   Macabre exquis | Percy J. Brummell et Milo O'Conneil EmptyDim 17 Juin - 9:13

    La joue droite sur le sol boueux, une importante douleur à la mâchoire, Milo n'avait rien vu venir. Il était la, allongé sur le sol encore humide de cette forêt. Le moindre mouvement de défense pouvait lui couter la vie, il le savait. Il était la, sous la botte de Mister Brummell. Sa force physique, sa rapidité d'action et sa ruse ne lui serait d'aucun secours. Il se sentait soudainement faible, totalement faible. Il avait cette impression étrange que devaient ressentir les lièvres face aux crocs des chiens de chasse. Car c'était ce qu'était Percy, un vulgaire chien aux ordres de St-Gregorian et de cette catin de Miss Alvanley.
    Peut-être aurait-il mieux fait de s'enfuir? Il lui aurait suffit de prendre les clés de la voiture tandis qu'ils étaient occupés avec le corps, de les tourner afin de mettre le contact pour finalement accélérer à toute vitesse, direction sa liberté! Mais non, il lui était venu à l'esprit que sa vie à St-Gregorian était déjà assez bien. Pourquoi? Pensait-il ne pas mériter mieux? Peut-être était-il pire qu'eux en fin de compte. Pas assez courageux que pour vouloir autre chose qu'être blanchi, nourrir et satisfait sexuellement par une petite minette de trois ans sa cadette. Il se détestait...
    Milo sentit la colère monter en lui, une colère à présent tourné vers lui-même. Une immense chaleur le parcourut pour finalement monter sur ses joues et envahir son crâne. Il était minable dans cette position, il n'y avait rien à rajouter.

    Comment en était-il arrivé là au juste? Il n'avait rien fait pour mériter cela. Il s'était exécuté à tout instant aujourd'hui, n'avait jamais manqué de respect à ses ainés depuis sa soi-disante réforme et avait même été jusqu'à épouser une fille dans le but de prouver sa bonne volonté. C'était devenu un agneau comme un autre, du moins en apparence. Et si quelqu'un l'avait balancé? Si on avait été dénoncer certains de ses actes? Non, il choisissait bien ses victimes et faisait passer ses actes comme bon pour leur réforme, une sorte d'acte saint totalement détourné. Qui aurait put croire un jeune délinquant, une vermine de bas étage plutôt que le bon et serviable Milo?

    Tentant de garder son calme, le jeune homme ferma les yeux, adoptant un visage plus ou moins serein comme s'il remettait son sort entre les mains de Dieu. N'était-ce pas en quelque sorte cela? Il attendit que le verdict tombe. Que déciderait Margaret? Il doutait qu'on opte pour le tuer aujourd'hui. Pourquoi auraient-ils prit la peine de l'amener en forêt si ç'avait été pour le tuer? Il leur aurait suffit de l'assommer avec une pelle et de le pousser dans le trou, avec Riley avant de l'enterrer vivant. Personne n'aurait eut quoique ce soit à redire, personne n'aurait jamais trouvé son corps et aucune enquête n'aurait été ouverte. Auraient-ils seulement eut besoin de signaler sa disparition? Plus personne au sein de sa famille ne se souciait de lui, c'était comme s'il n'avait jamais existé. Aucune nouvelle depuis son entrée à St-Gregorian, cela veut tout dire en général. Ils avaient refait leur vie sans lui car après tout, qui pouvait bien se soucier de lui?
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Margaret Alvanley
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MessageSujet: Re: Macabre exquis | Percy J. Brummell et Milo O'Conneil   Macabre exquis | Percy J. Brummell et Milo O'Conneil EmptyVen 6 Juil - 7:47

Margaret lèva les yeux avec désolation. Quelle puérilité. Quel manque d’instinct. En remontant ses collants, elle tenta de palper le sentiment ambiant. Le silence docile de Milo était à la fois ennuyeux et honorable. L’air se rafraîchit, elle enfila ses gants et s’extirpa de la banquette. D’une tape de main, elle chassa le pied de Percy-John sur le corps étendu et boueux et s’accroupit en prenant soin de garder les genoux serrés.
Son manque de réactivité l’agaça. Elle aurait aimé l’entendre poser des questions ou au moins crier, plus par convenance que par sadisme.

« -Vous entendez bien, monsieur Conneil, que l’acte auquel vous venez de prendre part est particulièrement médiocre. »

Sa pathétique posture et la lumière affaiblit pouvait faire croire à un évanouissement. Du bout des doigts, elle chercha un frisson sur son bras mais il était aussi paralysé qu’un roc. Dépliant les genoux, elle piétina un peu autour de lui en expliquant avec diplomatie à quel point il n’est qu’un rat putride et jusqu’à quel sommet la discipline peut grimper pour être appliquée. Jusqu’à l’impureté et jusqu’au péché car Dieu apprend aux hommes à utiliser leur maux pour en faire des biens. Elle souligna le poids d’une telle sanction sur la vie d’un homme. Il devient un chien sans âme et surtout sans dignité. Quand elle eut fini de glorifier la sévérité coutumière du lieu, elle revint au sujet principal.
Milo était un pensionnaire et comme tous les pensionnaires, il n’était pas fiable. Pas plus que n’importe qui ici. Pour s’assurer qu’il tairait avoir aidé à faire disparaître les traces de l’accident, l’administration tenait à employer les moyens les plus convaincants.

« -Ainsi, toute la direction et tous les ordres se joignent à moi pour t’imposer le silence le plus absolu sur cette après-midi. Il s’agit de respecter le sommeil d’un mort. Le moindre bruit courant te sera fatal ».

Afin de bien lui faire entendre l’enfer que deviendrait sa vie si Milo O’Conneil prononçait à nouveau le nom de Jack Riley, elle posa une main sur l’épaule de Percy-John en soupirant. Cet homme représentera la volonté de St Gregorian et par elle, sans doute celle de Dieu.

La pédagogie moderne obligeait néanmoins à garder les cancres en vie. Elle gratifia son molosse d’une petite tape sur l’arrière du crâne et lui fit signe d’enfoncer à grands coups de poings la leçon dans la tête de ce pauvre petit bonhomme. « -Je pense que cinq minutes trente-deux suffiront ».
Ce disant, elle s’éloigna de quelque pas pour allumer une nouvelle cigarette. Au-dessus de leur tête, la voûte nuageuse s’épaississait. Quelques gouttelettes tombèrent à nouveau. Margaret s’abrita sous quelques branches et, tournant le dos à ses deux acolytes mal rasés, pris le temps de chronométrer en se découvrant une passion nouvelle pour les noeuds d'une écorce.
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MessageSujet: Re: Macabre exquis | Percy J. Brummell et Milo O'Conneil   Macabre exquis | Percy J. Brummell et Milo O'Conneil EmptyDim 29 Juil - 13:17

Le tissu se tordait comme du papier mouillé. Cinq minutes trente-deux. Cette précision d’horloger était tout à fait inutile. D’autant plus déroutante pour la réflexion fragile de Percy. Trente-deux secondes. Il s’attarda sur le chiffre, fronçant les sourcils de perplexité et d’une lente angoisse. Puis balaya le détail et attrapa le col du jeune homme. Rangea l’arme à sa ceinture et profita de sa main libre pour lui propulser ses phalanges dans la mâchoire. Recala les boutons de l’uniforme de St-Gregorian entre ses ongles et enchaina de quelques torgnoles. Sous la chair de son dos, il sentait sa colonne glisser d’avant en arrière, lui arrachant toutes les peines du monde pour se redresser au-dessus du corps de Milo. Montant d’une violence hystérique, il continua, selon les ordres et les caprices de Madame, à marteler et malaxer ses côtes à grands et joyeux coups de bottes, comme emporté dans sa propre transe. L’effort lui tordait la gorge et Percy ne pouvait réprimander les râles qui s’échappaient entre ses dents. Des vapeurs froides et humides flottaient en volutes blanches à chacune de ses respirations. Il s’essouffla encore un peu sur son estomac et vint tomber sur le bassin de l’adolescent. Son jean éclaboussa des flaques de boue et ses genoux trempaient tranquillement dans la terre humide. Un ballon qui gonfle et qui dégonfle, il sentait les poumons de Milo peiner à appeler l’air. Percy pouffa de fatigue, s’excusa et fit retomber une nouvelle grêle sur son visage. Son nez se fractura sous un coup maladroit. La viande de ses joue s’attendrit après quelques minutes. Percy vérifia son temps et posa une main tranquille sur le buste du garçon. Son corps se redressa et il étira les muscles de son dos, la tête rejetée en arrière. Il ne s’entendit pas pousser son soupire. De plaisir ou d’épuisement, contenté de cet échange.

Comme chez le psy, on lève la séance, on souffle, on marque la fin du dialogue. Le surveillant se releva, tendit une main à Milo et l’aida à se redresser, contrebalançant avec leur poids respectifs. Gentille pichenette sur le front pour éveiller ses sens alourdis de douleur, il décida enfin de le trainer sur son épaule pour jeter sa masse lourde et assomée à l’arrière. Puis se jeta à sa place et glissa sur le siège. Ses organes tombèrent en lassitudes dans ses entrailles. Il comptait les secondes. Le répit. Margaret à l’intérieur, il tourna la clé et le moteur ronronna difficilement. Toussa comme une vieille guimbarde et fini par respirer avec plus de douceur. Percy avait eu une seconde de panique. Il jeta un coup d’œil vers Milo et s’imagina remorquer sa carcasse gémissante jusqu’à l’infirmerie. Il soupira. Le levier de vitesse décrivit sa marche arrière et le véhicule se fit délicatement emporté par la pente avant que le surveillant n’appuie sur la pédale. Retour à la maison. Il était bientôt dix-huit heures.

Le grand portail grinça sinistrement. La vibration lui éclatait toujours les vaisseaux nerveux. Les dents, premières sensibilités. Il serra la mâchoire à s'en briser les molaires et vint couper le moteur devant les portes du grand bâtiment. Une musique s’emballait dans ses oreilles et ses doigts tapaient en rythme sur le cuir sur volant. Inconsciemment, sa tête balançait ausi d’un même air. Quand Percy remarqua les hautes colonnes de l’entrée en ployant la nuque, il déboucla sa ceinture.

Je l’emmène à l’infirmerie et j’arrive pour signer les papiers.
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