VOICI MON HISTOIRE
Il y a vingts années de cela, naquit une petite fille à laquelle on donna le ravissant prénom d'Alison et qui hérita du nom légèrement moins charmant de son père à savoir Popovski. Beaucoup la surnommèrent d'ailleurs Ali Popo, n'est-ce pas mignon tout plein ? Elle était le fruit d'une union étrange entre une écossaise et un russe qui s'étaient rencontrés dans des circonstances quelque peu douteuses. Par manque d'informations nous ne nous attarderont point sur ce sujet. Tout ce qu'il faut savoir est que ses parents s'aimaient, à leur façon certes mais ils semblaient heureux et ils s'installèrent en Angleterre pour élever leur enfant. Enfant qu'ils avaient désiré soit dit en passant. Le père était un riche homme d'affaires qui franchissaient parfois les frontières de la légalité et pouvait ainsi subvenir aux besoins de la famille seul. Cependant il devait en conséquence beaucoup voyager et il faut avouer que Alison ne le voyait que très rarement. Elle a d'ailleurs longtemps cru (peut être même le croit-elle encore) qu'il n'était qu'une ombre passagère qui l'avait mise au monde pour que sa mère soit moins seule et qui revenait de temps à autre pour voir si sa progéniture se développait bien. Quoiqu'il en soit elle ne manqua donc de rien, pas même d'un père puisque cela lui paraissait tout à fait normal. Ce n'était pas un bébé criard, ni même pleureur, tout semblait la fasciner ainsi il était facile l'occuper durant des heures par le simple fait de lui faire fixer un mur. Mais cela posa légèrement un problème lorsqu'elle rentra à l'école. La jeune fille avait du mal à écouter, un rien la divertissait aussi il lui était difficile de se concentrer sur ce que racontait l'institutrice. Elle préférait fixer toute la durée du cours les élèves qui semblaient comme absorbés par leur professeur. Elle fut même persuadée que celle-ci était une ventouse et lui raconta un jour à la fin de la classe qu'elle-même était la fille d'une sorte de spectre et qu'elle se demandait si en tant que ventouse elle dormait collée aux murs. On crut qu'elle avait quelques problèmes, on l'emmena à ses parents qui, lorsqu'on leur conta l'histoire sourirent, un peu gênés et s'exclamèrent que leur enfant avait une imagination débordante. Ils lui expliquèrent alors gentiment qu'il ne fallait plus dire de choses pareilles, que cela était embarrassant en plus d'être totalement faux. Et Alison écoutait, souriante, intimement persuadée qu'ils voulaient seulement que cela reste un secret. On leur conseilla d'inscrire leur fille à une activité artistique, cela pourrait lui permettre d'exprimer ses... fantaisies et de la libérer un peu. Sa mère étant tout ou rien l'inscrit à tout ce qu'elle trouva, peinture, sculpture, danse... sans grand succès. Puis la musique, et Alison sembla éprouver un grand intérêt pour le piano. Ce fut un grand soulagement, et puisqu'elle ne reparla plus de cette histoire d'ombre (pensant garder le secret) elle pensa que cela avait fonctionné. Quand elle fit enfin l'effort d'écouter en cours plutôt que de regarder les mouches voler et leur inventer une vie fascinante étrangement elle prit goût à l'instruction. Elle aimait apprendre, découvrir énormément de choses sur d'innombrables sujets différents et au final, elle réussit à avoir une éducation plus ou moins normale. Néanmoins Alison restait un drôle de personnage, constamment dans la lune à songer à on ne sait quoi. Elle était une sorte d'Alison au pays des merveilles. Elle paraissait étrange aux autres et, nous le savons tous, ce qui est différent ne plaît guère aux autres, par conséquent la jeune fille n'avait pas beaucoup d'amis voire pas du tout. De plus quand des camarades osaient lui parler ils avaient l’impression de s'adresser à une étrangère. Elle répondait souvent à côté de la plaque ou bien par d'interminables phrases qui n'avaient aucun sens. Et surtout, elle avait la mauvaise manie de dire ce qui lui passait parla tête et ce qu'elle pensait. Il lui arrivait d'être la plus adorable des personnes comme la plus cruelle car elle ne songeait pas un seul instant que ses paroles puissent blesser ou quoi quoi ce soit. Prenons un exemple, un jour elle fit pleurer une fille, notez que celle-ci louchait un peu, beaucoup même. « Quelqu'un t'a un jour frappé sur la tête avec une grosse masse pour que tes yeux descendent si bas ? » avait-elle demandé, en toute innocence. Elle était simplement curieuse, pensait cela tout à fait possible alors que ses dires ne résonnaient que comme une vilaine insulte. Bref, à force elle devint comme une sorte d'attraction, quand on voulait entendre quelque chose de drôle, on allait voir "Ali Popo". Elle n'en avait pas conscience, ne se souciait de toute façon guère de ses camarades et préférait comprendre comment fonctionnait un aimant. Elle s'interrogeait sur tout. Un jour elle s'essaya même à élever une colonie d'escargots pour leur apprendre à courir. Sans succès, ils finirent tous dans une boîte postale. Puis vint la cour des adolescents, l'université, un nouveau monde à explorer, rempli de créatures diverses et variées. Là-bas Alison semblait moins étrange au milieu de tous ces êtres hétérogènes. Vous savez, les gothiques, les hippies, les bimbos et tout ce qui s'en suit. Elle fréquenta d'ailleurs un peu toutes les sortes de groupes, amusée par la façon de penser de chacun. Mais elle n'était ni attirée par le satanisme, la révolution ou le rêve américain aussi, elle restait malgré tout bien seule dans son monde. C'est peut être à cause des fameuses soirées étudiantes qu'Alison commença à avoir un comportement vraiment inapproprié. L'alcool coulait à flot et c'est un de ces soirs-là, à moitié consciente de ce qu'elle faisait qu'elle découvrit la sexualité avec un quelconque étudiant. Elle n'y prit aucun plaisir, manqua d'ailleurs d'arracher l'oreille de son partenaire avec les dents car celui-ci ne voulait pas s'arrêter. Elle trouvait l'acte fort brutal, dénué de tendresse et tout à fait barbare. Alison aimait la douceur, les senteurs printanières et les saveurs sucrées. Elle décida que tant pis, elle ne ferait plus jamais l'amour car cela ne lui plaisait pas. Mais un jour elle rencontra une jeune filles aux cheveux d'or qu'elle compara à une fée. Une complicité naquit bien vite et les nuits entre ses bras valaient mille délices. Elle comprit dès lors qu'elle aimait les femmes. Mais revenons-en aux soirées étudiantes et ce qui s'y promène. On savait déjà Alison spéciale et étrange, mais vous n'imaginez pas à quoi elle ressemblait lorsqu'elle avait pris de la drogue. Car ces substances étaient monnaie fréquente, tout le monde y goûtait un jour ou l'autre, elle n'y échappa pas. Elle découvrit un autre monde, encore plus fascinant que l'habituel. C'était comme si sa sorte de créativité se développait au centuple. De folles idées lui venaient, des sortes d'expérimentations étranges, voire dérangeantes. Cela venait de choses au départ stupides. Comme le fait de voir sa mère endormie quand elle rentrait par exemple. Comment réagirait-elle si à son réveil tout avait changé ? Avait-elle songé. Elle s'était mise à tout déplacer dans la maison, les meubles comme la télé à la place du frigo ; l'intérieur des placards comme les livres dans la penderie ; même les petits objets comme pendre les chaussons aux portes-clés. Sa mère parut un peu hallucinée les premiers instants mais tout ce qu'elle gagna fut une sévère réprimande et le devoir tout remettre à sa place. Mais elle fit ce genre de choses régulièrement et sa mère perdait sa patience comme sa tête. Jusqu'à la fatidique qui l'envoya là où elle est à présent. Un soir elle s'était approchée de sa mère qu'elle avait fixé un étrange sourire aux lèvres, limite cruel, vous savez celui qui s'élargit petit à petit jusqu'à montrer toutes ses dents blanches. Oui, vouloir couper les ongles de sa mère (qui ressemblait drôlement à un cobaye ces derniers temps) avec un sécateur fut peut être l'expérience de trop. Trouver sa fille farfelue est un fait, en avoir peur en est un autre. Aussi après avoir enfermée la jeune fille dans sa chambre elle appela son mari, paniquée, pour remédier à cette situation qui ne pouvait clairement plus durer. Au fil de ses voyages celui-ci avait régulièrement trouvé ces étranges publicités sur un pensionnant qui changeait les petits monstres en saints. Oh, elle s'inventait d'absurdes histoires depuis sa naissance, elle n'aurait aucune difficulté à croire en Dieu ! Et même s'ils n'étaient pas de fervents croyants se tourner vers le monde catholique ne pourrait pas lui faire de mal. Pourvu qu'on la leur ramène moins effrayante et plus.. apte à vivre en société. Alors elle fut envoyée à St-Gregorian en échange d'une somme bien plus élevée que demandée, sait-on jamais peut être ainsi pourraient-ils rendre le travail plus rapide. Ils ne durent pas la forcer, seulement lui dire qu'elle partait dans une sorte de colonie de vacances un peu différente des autres. « Ah tu aimes ça découvrir, ma fille, quelle aubaine pour toi ! »

J'AI QUELQUES ANECDOTES

-Alison est persuadée d'être en colonie de vacances.

-Elle ne réfléchit jamais aux conséquences de ses actes ou paroles. Elle fait tout instinctivement et peut blesser les autres sans le vouloir.

-Constamment dans la lune, elle se promène toujours le nez en l'air, ce qui lui a valu de nombreuses réprimandes.

-Sa voix est charmante et doucereuse mais dès qu'elle se met à chanter celle-ci devient stridente et fait saigner les oreilles des plus proches.

-Elle n'a toujours pas compris qui était ce Dieu et pourquoi tout le monde lui vouait tant d'admiration.

-Presque tous ses camarades l'effraient, ils ressemblent tous à des brutes.

-Ce qui est violent la rend folle et quand elle se fait punir pour X raison elle est capable de crier pendant des heures avec plus d'ampleur que les chanteurs de métal.

-Alison est une fille calme mais quand elle est énervée, même si cela est rare, elle a tendance à parler en russe sans le faire exprès.

DERRIÈRE L'ECRAN
Bonjour/bonjoir. Moi c'est Ilann (c'est breton et non, je n'aime pas particulièrement les chapeaux ronds, d'ailleurs j'habite à Lyon, que ce soit clair entre vouzé moi.) on me surnomme aussi Chat parce que je les aime et que j'en ai cinq. J'ai la vingtaine, toutes mes dents mais quelques neurones en moins. Je suis arrivé ici par le biais de PRD, par un coup de chance avouons-le. Ne trouvant point forum à mon pied, profondément désespéré et au bord du suicide j'ai cliqué à tout hasard sur la partie que je ne pensais jamais explorer un jour « Forums RPG université & lycée. » Et là miracle je vous ai trouvé ! La luminosité du design m'a frappé et j'ai rencontré Dieu qui m'a conseillé de m'inscrire. Adepte des univers décalés, j'ai tout de suite accroché. C'est bien le seul forum que j'ai parcouru sans grimacer, qu'est-ce que j'ai ri en vous lisant, grands foufous ! Sinon je me connecte assez souvent sauf si empêchement, auquel cas je préviens évidemment. Bref, j'espère grandement m'amuser ici et j'ai hâte de partager quelques écrits avec vous. Mes hommages, très chers congénères terriens.