VOICI MON HISTOIRE

13 OCTOBRE 2005

Ils sont morts, je ne peux pas le croire... Gad essaye de me consoler, mais on est aussi triste l'un que l'autre alors à part pleurer on ne fait rien. J'étais en géographie ce matin quand le principal a appelé nos noms. À travers toute l'école on a entendu « Raviya et Gad Bowman sont priés de se rendre immédiatement au bureau du principal. » mon frère m'a regardé, il s'imaginait que je savais ce qu'il se passait, mais je n'en savais pas plus que lui. Nous sommes allés voir le principal, il avait l'air grave et il n'arrêtait pas de nous fixer avec une tristesse folle dans son regard qui me semblait fausse « Vos parents sont décédés dans un accident de voiture, mes enfants. Je suis désolé. » avait-il annoncé sans plus de cérémonies. Oh il était désolé ? Alors, super, tout va bien ! Si MONSIEUR le Principal est désolé alors tout va bien dans le meilleur des mondes ! J'avais envie de frapper, de crier, mais à la place, j'ai pleuré. Gad et moi avons eu le droit de quitter l'école dès l'heure suivante et j'ai passé la plus grande partie de la journée avec des gens niais et plein de bonnes intentions plutôt qu'avec Gad. Je suis coincé dans un monde monstrueux où mes parents sont mort, où mon frère est absent et où je suis la plus impuissante des créatures.

19 DÉCEMBRE 2007

Enfin, oh mon dieu enfin, voilà mon frère qui revient dans ma vie ! Un an et demi sans le voir, un an et demi de deuil sans mon jumeau pour m'aider à surmonter la mort de mes parents. Quand il est arrivé dans le restaurant, nous avons couru l'un vers l'autre et c'était comme si toutes la tristesse du monde s'envolait. Ça m'a rappelé ce mythe avec la boite de Pandore, mais à l'inverse, Gad était mon anti-boite de Pandore. Il avait l'air plus vieux, plus mature, les maisons d'accueils ça forge le caractère, ça vous fait grandir plus vite que ça ne devrait. Mais plus rien n'a d'importance maintenant. Nous avons mangé ensemble puis nous avons rencontré la famille qui va nous adopter. Ce sont les Simons, ils sont vraiment gentils et même s'ils sont des chrétiens très pratiquants, ils nous ont dit qu'ils ne nous forceraient à rien et que si nous préférions Moïse à Jésus après tout, nous sommes tous les enfants de dieu. C'était bizarre d'entendre quelqu'un dire ça, personne n'est pratiquant dans ma famille et ça depuis deux générations, bien sûr nous conservions quelques traditions de notre peuple, mais sans trop prendre les choses au sérieux. En fait quand j'y réfléchis, je ne crois pas en dieu et je pense que la religion a fait plus de mal que de bien, mais tout le monde est libre de croire en ce qu'il veut s'il ne force pas les autres à y croire aussi. Je crois.

5 SEPTEMBRE 2010

Je crois que je suis abonné à la malchance. En fin d'après midi, comme tous les jours, Gad et moi nous nous sommes retrouvé dans la maison de princesse de Mary, la petite fille des Simons. Elle n'y joue jamais et c'est le seul endroit où nous pouvons avoir un peu de paix. Je sais que ce que l'on fait est considéré comme quelque chose de mal, mais je l'aime tellement, plus que n'importe qui sur terre. Il est toute ma vie et je lui sa sienne et quoi que la société puisse dire je ne veux que lui ! Mais c'était notre secret et nous faisions que nous embrasser dans cette cabane rien de plus. Personne ne souffrait dans cette histoire, en dehors de ça, Gad et moi étions devenue de parfait petit chrétiens comme le voulaient nos parents adoptifs ! Alors pourquoi nous punir ainsi pour un seul soit disant petit péché ? Quand père a ouvert la porte de la cabane et est tombé sur nous, Gad était allongé sur le sol, moi, en soutient gorge, assise sur ses cuisses, je me penchait en avant pour blottir mon visage contre son cou que j'embrassais régulièrement. Père m'a tiré par les cheveux et m'a enfermé à clef dans ma chambre. Quant à Gad je ne sais pas ce qu'il lui a fait. « Ma pauvre enfant, que dieu ai pitié de ton âme. Ton père et moi avons décidé de t'envoyer dans un centre spécial qui t'aidera. Dès lundi tu rencontrera des gens qui seront là pour toi et tu retrouveras avec eux le chemin de dieu» vient de me dire Mère en me caressant doucement les cheveux. Celons elle, mon âme sera bientôt apaisé.

30 JUILLET 2011

Voilà je suis une femme mariée. Une femme. Quelle blague. Hier, un jeune homme a eu le plaisir de devenir mon maître, il a tous les droits sur moi et moi j'ai le droit de ne rien dire. Certes il n'est pas gentil, ni tendre, il n'est pas amical et il n'aime pas faire la conversation, mais il est beau, c'est déjà ça. De toutes façons c'est fait. J'aurais aimé ne pas perdre ma virginité avec lui, je la réservais à quelqu'un d'autre, mais maintenant c'est trop tard. Je préfère encore dormir avec lui que de passer une nuit de plus dans ce dortoir froid plein de folles. Je sais que quand Pandore a ouvert sa boite, il y avait toujours l'espoir au fond. Bientôt je quitterais cet endroit !

J'AI QUELQUES ANECDOTES
Raviya est née de parents juifs non-pratiquants, elle porte quand même une étoile de David autour du cou, du moins elle en portait une jusqu'à son arrivée au centre. ✦ Elle rêvait de devenir comédienne étant petite, elle est dotée d'un certain don pour la manipulation et le mensonge, mais ne s'en sert pour que pour sa propre survit. Comme par exemple jouer un rôle de petites filles modèle au centre pour vite s'en sortir. ✦ Elle est quelqu'un de très enjoué à la normale, qui aime s'amuser, mais elle a appris à cacher ce genre de facette de sa personnalité. ✦ À sa sortie, elle espère pouvoir se venger et faire souffrir ses parents adoptifs pour l'avoir envoyé là. Elle souhaite aussi attaquer le centre en justice.

DERRIÈRE L'ECRAN
Ave mes frères (ça change un peu des salutation banales !) je suis PWINTERLOT. Je suis âgée de seize ans, mais plus pour très longtemps ! Je crois que je dois me résigner à ne plus voir apparaître Peter Pan à ma fenêtre ... Je pense être là environ cinq jours par semaine, tout dépendra de mon emploie du temps de ministre . J'ai trouvé ce forum grâce à PRD et vraiment je crois que je vais devenir accro ! Ce contexte c'est juste une tuerie ! Un dernier mot ? Je dirais ... Amen ?