Innocent-Burg fournit à St Gregorian tout ce que le monastère ne peut pas produire. Dans les grandes surfaces un peu vieillottes, on retrouve tailleur, épicier, cordonnier, prêt à porter, libraires et autres boutiques qui font cruellement défaut à l’ermitage. Les sorties sont pour les pensionnaires l'occasion de faire le plein. Les courses et le marché sont la corvée de certains privilégiés. Le sex-shop tourne plutôt bien malgré des agressions régulières.

Ville de culture, Innocent-Burg défie, l'austérité qui fait la réputation de la région par ses expositions, ses festivités et ses manifestations. Modestement, un petit théâtre se dresse sur la place principale dans le grouillement joyeux des cafés et des bars avoisinants. Les quelques restaurants de diverses qualifications et night-clubs plus ou moins privés s'abreuvent du tourisme religieux ou curieux. Plusieurs mois dans l'année, la fête foraine fait tourner ses lueurs et tomber ses churros au bord du fleuve.

Le maire de la ville veille au confort de ses concitoyens depuis sa coquette bâtisse blanche. Le budget est conséquent, St Greg rapporte beaucoup. Le commissariat est implanté sur place. L'école publique souffre mais se maintient face aux établissement privés. La majorité des services sont à proximité, y compris les urgences. Poste et banque s'avoisinent dans un bourg charmant et fleuri.

Variété de prix et d'architecture, lotissements généralement calmes.

Le royaume souterrain odorant et rouillé des égouts serpente tout au-dessous de la ville. D'aucuns savent par quelles plaques s'y glisser mais l'architecte ayant égaré les plans, il est déconseillé de s'y perdre. Si néanmoins l'idée de marcher sur de la pourriture vous séduit, le cimetière s'élève sur une charmante colline à l'ouest. Ses plaques sont régulièrement nettoyées par quelques grands-mères bénévoles.